jeudi 15 mai 2014

Liberté(s) d'expression(s) au Théâtre en Bord d'Ô
 
      
 
 
            Prenez quelques expressions françaises bien connues, trois jeunes comédiens (Ariane, Zoé et Valandry) rompus à l'impro, faites mijoter quelques semaines et servez chaud bouillant dans un petit écrin-théâtre surchauffé et ça donne : Liberté(s) d'expression(s).
 
            Après chaque improvisation, le public est mis à contribution pour deviner quelle expression a inspiré les acteurs et écoute ensuite quelques explications sur l'origine de ladite expression.
 
            Six sketchs au programme :
 
* Compter pour du beurre où un jeune pâtissier se retrouve mis sur la touche par la patronne après une grosse bévue et doit admettre de jouer les utilités face à une jeune ambitieuse qui profite de l'incident pour lui piquer la place.
 
* Vouloir faire passer un chameau par le chas d'une aiguille où la fille d'une coiffeuse s'ennuie au salon de sa mère, se désespérant de ne pas trouver de travail, rêvant secrètement de devenir astronome, avouant son désir à sa mère qui se moque de son ambition démesurée au regard des études faites par la demoiselle. Mais le sort veut que le client présent au salon travaille à l'Observatoire voisin et propose une place aux archives du lieu à la jeune fille. "Elle se voyait déjà . . ." mais maman essaie par tous les moyens de la dissuader d'accepter, finissant par se fâcher avec le client.
 
* Avoir un cadavre dans le placard où un jeune garçon joue avec l'urne contenant les cendres de sa mamie et la casse. Sa mère découvre la catastrophe et le menace de représailles lorsque le père apprendra. Le jeune garçon fait du chantage à sa mère la prévenant qu'il peut très bien dire à son père ce que sa mère fait avec le père de son meilleur copain à la sortie de l'école. Compromis entre mère et fils. L'orage est passé. Le garçon peut laisser sortir le petit chien qu'il cache dans son placard et jouer avec.
 
* Le beurre et l'argent du beurre où deux parents s'inquiètent de laisser la maison à leur fille et ses amis pour la soirée qui vient. Mille recommandations. La fille, un peu ingrate, demande si elle pourra, le lendemain, aller à une autre fête chez une copine. Les parents, sidérés, refusent, arguant du travail scolaire, de la raison, etc . . . Boudeuse, la jeune fille, devant l'argument qu'une fête par week-end est bien suffisante, choisit celle du lendemain et laisse ses parents avec leurs préparatifs désormais inutiles.
 
* Les chiens ne font pas des chats où une jeune fille revient pour la enième fois à la charge pour réclamer un chien à son père, dépité par sa séparation d'avec sa femme. Disputes, cris, menaces. Chacun va bouder dans son coin, puis revient pour se raccommoder. "On est vraiment fait pareil, tous les deux !"
 
* On n'est pas sorti de l'auberge où un couple de touristes marseillais suit un guide original dans une excursion dans la jungle, se perdant du fait de l'incompétence de la guide les faisant passer trois fois devant le légendaire Mont Rouge et voyant la panique monter devant les dangers du lieu avant de finir en haut d'un arbre avec la promesse d'une nuit inconfortable.
 
          Après une dernière impro sur une expression choisie par le public, il a bien fallu en sortir de l'auberge, enfin du théâtre en bord de Marne, mais avec la promesse d'y retourner très bientôt.