Ligue d'Improvisation Théâtrale de Thorigny sur Marne ( LITHO ): janvier 2019

La LITHO et Valenciennes : Acte VI

Entre la Litho et l'équipe de Valenciennes, c'est déjà une longue histoire, puisque nous en sommes à la sixième rencontre, trois fois à Thorigny, trois fois dans le Hainaut (Condé, Marly et enfin, Valenciennes). La salle du Moulin au sein de la Maison des Associations était le lieu du crime en cette soirée de janvier 2019.

Entre temps, la LICOPAME de Marly est devenue l'équipe des Dis leur de rire de Valenciennes. Mais les visages n'ont pas changé et les petits plats sont toujours mis dans les grands chez nos amis chtis. Un MC aux petits soins de son public, grimé en anti-Docteur House en bas résille, un arbitre répondant au doux pseudo d'Hannibal Mac Murphy, emmené en chaise roulante par deux infirmiers, muselé jusqu'à sa prise de parole, secoué de pathologies diverses et variées, toutes plus inquiétantes les unes que les autres, un DJ expert en jingles assassins, la totale !

La Litho se déplaçait pour l'occasion avec la jeune garde (mais expérimentée) constituée par Axel, Erwin et Naoufel, ainsi qu'une escouade de joueurs récents mais pleins de maturité en la personne de Lila, Julia et Maxime.

L'arbitre, beaucoup moins frappé qu'il n'y paraissait, prit soin de commencer le match par un caucus commun, qui eut pour effet de mettre les équipes sur la bonne longueur d'onde de l'écoute et de la collaboration, où il fut question de l'adieu déchirant à Georgette dont son amoureux put emporter le cœur, lequel continua à battre par miracle en dehors de son emplacement d'origine. Que d'émotion !

Dans la foulée, la première mi-temps s'enchaîna sur le même tempo, la Litho prenant rapidement l'avantage, donnant à voir notamment deux impros sur des pannes sexuelles embarrassantes, une reine lassée de n'avoir que des filles et s'en remettant à un paysan de passage pour avoir enfin un garçon, ainsi que des performances fort réussies sur des fonds musicaux divers. Tout ceci valut aux joueurs une supplique de l'arbitre réclamant que le reste du match se situe un peu moins en dessous de la ceinture. La Litho menait 6 à 4 après un premier acte réjouissant.

Hélas, on eut bien du mal à retrouver le même unisson au retour de la pause : on vit deux marionnettes patouiller dans la crème Chantilly, deux schizophrènes aux prises avec leurs six personnages, une maghrébine et un italien tentant de nous expliquer que les Français sont les meilleurs mais que les Belges sont mieux encore, Batman au pays de Candy, une machine folle à voyager dans le temps, un mariage presque parfait mais qui laissa présager une vie de couple agitée, un zeste de poésie avec une prophétie sensée se réaliser lorsque une feuille devait toucher le sol, des fautes de confusion en cascade . . . et un raton-laveur.

L'on se reprit quelque peu sur une dernière fusillade à deux assez réussie et l'arbitre, meurtri par un score déséquilibré, prit sur lui d'offrir au public un dernier toaster résumant la partie, afin d'offrir aux deux équipes méritantes de se séparer sur un nul (12 à 12). Le temps de décerner l'étoile du personnage à Julia de la Litho, celle de la construction à 3D de Valenciennes, et l'étoile des étoiles à Axel de la Litho, on se retrouva autour d'un verre pour échanger les impressions et les projets à venir, eux aussi communs puisque les deux équipes doivent recevoir les belges des Aspire Acteurs très prochainement. Quand on vous dit que la Litho et Valenciennes ont un destin parallèle !