On en remangerait !!! 

                Une fois n'est pas coutume, commençons par la fin : les douze joueurs et le staff faisant une haie d'honneur au public lors de sa sortie de la salle et scandant le refrain : "Merci public, merci public, merci !!!"

                Et pour continuer à prendre la soirée à rebours, parlons des récompenses individuelles octroyées aux joueurs remarqués sinon remarquables du soir. A Amiens, on ne remet pas des étoiles, mais des bisous. Alors, bisou à Mag attribué par la LITHO, bisou à Julien décerné par le MIAM . . . et bisou à Marie donné de bon cœur par un membre du public choisi "au hasard" par l'arbitre Mathieu, en fait bisou à sa joueuse de maman. 

                Voilà comment on fait de l'impro à Amiens, avec chaleur et simplicité. 

                 Pour son premier match à l'extérieur, la LITHO s'était déplacée (et cette fois était arrivée à bon port contrairement au triste épisode de mars dernier !) avec une équipe encore jeune : Naoufel, Erwin et Lara accompagnaient Alexandre, Julien et Marie, jeune doyenne de l'équipe d'un soir. 

             Côté MIAM, on avait mis les petits plats dans les grands au sein de la petite (ancienne) chapelle qui accueillait dans son petit écrin le match du jour. 90 membres d'un public familial, spontané et rompu aux arbitrages de fin d'impro, avaient rempli ce cocon où joueurs et spectateurs vibrent au diapason. Public qui est de surcroît l'auteur de tous les thèmes de la rencontre. 

                 Essentiellement composé d'improvisations mixtes, le match fut très fluide car les équipes se trouvèrent sans mal, ne laissant à l'arbitre que quelques miettes de fautes, toutes empreintes de mauvaise foi et de bienveillance comme il se doit. Et, à la fin, c'est la dernière impro qui décide du vainqueur du match. Et c'est le MIAM qui s'impose chez lui : 8 à 7. 

                 Alors, on put se régaler des pires ruptures sentimentales imaginables, d'une boum de tortues toute en excès de vitesse, d'un concours de pulls moches, des préparatifs de départ du traîneau du Père Noël qui faillit partir sans le principal intéressé, des turpitudes d'élèves falsificateurs de bulletins de notes plutôt . . . équilibristes, du retour d'un Jésus qui avait perdu certains pouvoirs, d'un ballet de licornes sur fond d'arc en ciel, d'une boulimie de chocolat, pour finir en apothéose dans un monde où les contes de fées sont des contes de faits. 

Au moment de conclure, pourquoi le mot chaleureux me revient encore ?  

Les impros du match : 

* Tous les joueurs par 2 en mixte : La pire rupture - Thème : l'homme le plus riche du monde

* Libre - Un enfant sort du mur

* Avec accent - Championnat du monde des pulls moches

* Aveugle - Joyeux Noël

* Les capitaines prennent une posture - Conseil de classe

* Dramatique - Je n'arrive plus à changer l'eau en vin 

* Doublage américain - Les licornes et les arc-en-ciel

* Immobile - J'ai super mal au coude

* Libre - La boum des tortues

* Contrainte donnée par l'autre équipe (alphabétique cadeau de la LITHO au MIAM et "toucher quelqu'un à chaque prise de parole" pour la réciproque) - J'ai senti l'odeur du chocolat

* Début de l'histoire - On rejoue la meilleure des pires ruptures de la première impro - Thème : Gluon affolé

* Comparée - Blagues de Tata et Tonton - Thème : Virée dans les steppes de Mongolie

* Utopie - Les contes de fées existent - Thème : Braquer une banque

* Libre - Les chasseurs contre les pêcheurs

* Comédie romantique - Amnésie allemande