Improbable mais vrai 

     Pour la première fois, la LITHO recevait au Moustier un Vendredi. Quart de finale de la coupe du Monde oblige, on tendait le dos pour avoir un peu de public. Eh bien, oui, il est venu ! Et s'est très vite accommodé des codes de l'impro, prenant fait et cause pour les joueurs contre l'arbitre. 

          Un vendredi soir, il fallait que l'équipe invitée soit proche géographiquement. Et la LITHO a toujours envie de découvrir de nouveaux groupes. Le choix s'est porté cette fois sur la Compagnie des Improbables de Bois-le-Roi, jeune équipe de cinq ans d'âge. 

         Les couleurs de la LITHO étaient défendues par l'indispensable Alexandre, Naoufel, dont le début de saison est impressionnant, Marie, Charline et deux joueurs dont c'était la première rencontre face à une équipe inconnue, Guillaume et Léonie. 

 

         A l'arbitrage, Didier était secondé par Laurent et Gaëtan alors que Lila et Lara campaient d'impeccables Maîtresses de cérémonie et que Julien s'essayait avec succès au rôle de DJ, bien secondé par Emilien. 

         Deux équipes aux caractéristiques bien différentes s'efforcèrent de tisser les liens nécessaires à la satisfaction du public, donnant parfois l'occasion à un arbitre grincheux de sortir le kazoo, qui pour des retards de jeu, qui pour des rudesses, manque d'écoute ou refus de personnage. Reprochant aux visiteurs de parfois jouer seuls, aux locaux de cabotiner au lieu de construire vraiment, il reçut fort justement sa dose de sifflets. 

          On commença la première  improvisation par un apéro sur un toit d'immeuble pour finir dans un vaisseau spatial, puis on explora le calendrier de l'après en plein mois de Décembre. Un relais suivit sur le thème "Fallait pas le dire !" avant qu'un réparateur d'ascenseur ne vienne aider une vieille dame qui n'avait pas connu le monde extérieur depuis plus de vingt ans à réintégrer son chez elle. Une autre dame increvable agrémenta ensuite une poursuite en aveugle avant une fusillade où une dame annonça à son mari qu'il fallait changer de voiture à cause de l'arrivée de triplés venant compléter une fratrie déjà bien fournie. On termina la mi-temps par un bain de sang (impro à la manière d'un film d'horreur sur le thème "Les liens du sang") sur le score de 5 à 4 pour la LITHO. 

          Selon un scénario maintenant bien rôdé, l'intermède vit quelques membres de la LITHO non concernés directement par le match proposer des fusillades en rafale: Charlotte, Vincent, Alice, Julien, Cyrille, Maxime, Lila, Lara, Emilien, Caroline, Sabah. 

         On reprit le deuxième acte par une catégorie Taxi où l'on vit un infirmier aux prises à de drôles de résidents d'un EHPAD alors qu'une hôtesse de l'air novice eut à faire à "la chieuse de la 12". On mit un peu d'animation avec la traditionnelle Dégressive qui suivit le quasi-"one man show" d'Edgar Delion seulement secondé par un choeur et quelques voix d'outre tombe. Nous sommes ensuite allés au paradis avec lui avant de suivre l'histoire du couple de la table 18, suspect de tricherie au Casino. Et l'on conclut, deux bascules de points plus tard, par une "libre" dont le thème était "Ceux qui m'aiment prendront l'avion". 

          La rencontre se termina sur un score de parité (Tiens ! Bizarre !) 10 à 10, l'arbitre ayant usé et abusé des égalités. Mais les meilleures impros ne sont-elles pas celles où le public ne sait comment départager les deux équipes tant elles ont collaboré avec la même intensité à la construction de l'histoire ?

        Les Improbables désignèrent Naoufel (déjà récompensé naguère chez les Cipitrons) comme étoile chez les thorigniens tandis que la LITHO choisit ex-aequo Delphine et Benoît.